Onay Akbas
Mes inachevés
En résonance avec la Biennale d'Art Contemporain de Lyon 2009
6 novembre > 26 décembre 2009
Jeu de poussette, 2009, huile sur toile © Onay Akbas
Né à à Fatsa, au bord de la Mer Noire, formé à l'Université Marmara d'Istanbul, Onay Akbas expose ses peintures depuis 1985, date à laquelle il appartenait au groupe des "Peintres Maltepe". Installé à Paris depuis 1988, il a été apparenté au Nouvel Expressionnisme puis à la Figuration Libre, et a notamment exposé aux côtés du groupe Le Chaînon Manquant. Ses œuvres sont régulièrement présentées à Paris, Berlin, Zurich, Miami, Séoul, Lyon, Grenoble, Istanbul, Ankara, etc.
"Procédant par cycles, Akbas pratique une peinture figurative mais symbolique, constituée de pans de couleurs lumineux, rehaussés de motifs dynamiques, structurés à l'aide d'une géométrie ludique. Soit, un univers kaléidoscopique. Les situations humaines représentées soulignent toujours combien l'existence est un jeu; combien survivre exige une mise en scène ; combien souplesse et imagination permettent de se faufiler dans 1'existence, de résister aux pouvoirs et de préserver la poésie de l'enfance."​
"Après la série des Épouvantails (débutée en 1991) est venue celle du Monde Théâtre (1992). Puis, Les Faux Prophètes (1995); Jeu,Théâtre et Cinéma (1996); L'Instant et La Mémoire (2000); Jeux, Jouets, Pouvoir (2003); et, en 2007, Mes Inachevés. Les premières œuvres de cette série ont été présentées à Istanbul, à Ankara et à Berlin, puis à Paris. Renouvelant la construction des peintures, cette série développe un concept pictural qui consiste à laisser inachevé un pan de l'image, un fragment géométrisant. Cette part exclusivement graphique, campée parmi d'autres, elles, colorées, induit un vertige au cœur de la composition ; captant le spectateur, invité à imaginer ce qui manque en place de cette respiration.
Fondée sur les expériences picturales de Turner et de Cézanne concernant l'inachèvement, issue de la réflexion de Marcel Duchamp pour qui« c'est le spectateur qui fait le tableau», et de celle de Friedrich Nietzsche selon lequel «l'homme est inachevé», cette nouvelle aventure interroge l'illusionnisme de toute peinture. Et la relativité de toute vérité."
Françoise Monnin, Paris, mai 2009