Quelque chose vient à la rencontre, dans un face à face, frontalement devant nous.

Depuis les corps qui chutent, les bustes tronqués des débuts, c’est le même refus du modèle. Rien ne pose pour le peintre qui pourrait arranger ou disposer le décor. Quelque chose se présente ou surgit.

Qui n’a rien de décoratif. C’est cette vibration de l’apparition qu’il faut transmettre. Guillaume Toumanian peint : il le fait avec conviction, comme si, dans ce geste ancestral et presque sans âge, se rejouait l’immémoriale apparition du visible : sa violence ou son effraction, son miracle renouvelé.

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Extrait « Toujours, le geste essentiel de peindre »

Dominique Rabaté - 2019

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