Au travers de la pluralité des oeuvres proposées, et sous le prisme de l’image au sens large, l’exposition nous renvoie au dialogue incessant entre le réel et l’imaginaire et révèle les poétiques singulières de chaque artiste.
Au sein de l’exposition, photographies, dessins et peintures dialoguent et s’opposent dans un désir commun ; interroger le rôle de l’image face à l’expérience de la réalité. L’image, comme traduction du réel, sous ses infinis possibles.
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Le sable se retire fait écho à l’ensemble des processus qui affectent la structure, la texture et la composition minéralogique des sédiments les transformant progressivement en un roche dure et cohérente. Il évoque un espace de transition, entre effacement et construction.
À la manière de ces sédiments, leurs oeuvres deviennent la trace d’une histoire passée, présente ou en devenir sous l’effet, non plus de l’eau et du vent mais de la sensibilité de chaque artiste. Face à la volatilité de notre monde, les cinq artistes cherchent à saisir l’insaisissable et parfois l’invisible.
Les oeuvres semblent se déplacer en suspension, à mi-chemin entre l’accumulation des matières et le souci de creuser au tréfond de leurs sujets. Il est question de couches successives et de dépassements aussi bien par le geste que par les pensées des artistes.
Figés dans un temps suspendu, ces fragments d’histoires sont empreints de référents personnels, collectifs ou imaginaires qui les précèdent, les entourent ou les succèdent.
Sors de l'ombre ©Amandine Mohamed-Delaporte
L’autosuggestion, dessin sur papier Thaï Fibres de mûrier Kozo & Coco, aquarelle et encre de chine,
44,5 x 50 cm, 2017 © Ruth Cornelisse
Lendemain, Peinture acrylique 2017, 180 x160 cm © Charlotte Denamur
DANAE, pigments et liant acrylique sur toile de lin, 85 x 140 cm, 2018 © Emma Marion
Front de mer, Tel-Aviv, Photographies, 90 x 60 cm, papier Baryté, 2015 © Nina Patin